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Science sans conscience n’est que ruine de l’âme

La formule est de notre ami Rabelais : prescrivant, pour la bonne éducation de Gargantua, une solide pratique sportive et de grandes études en toutes matières pour en faire “un esprit sain dans un corps sain”, il ajoute la religion comme une cerise sur le gâteau, “parce que science sans conscience n’est que ruine de l’âme.” Eh oui, l’âme est dans le coup ! C’est qu’elle pourrait se retrouver ruinée par l’esprit des sciences, la pauvrette !


La conscience nous fait réfléchir sur nous-mêmes et nos actions. Ré-fléchir : fléchir sur soi, se replier sur son nombril, contempler sa propre subjectivité. Ce qui est indispensable.

La science, elle, se veut toute objective : elle cherche -et trouve- des explications universellement valables rendant le monde compréhensible. Ce qui est tout aussi indispensable, mais n’a rien à voir. D’un coté, ce qui fait l’unité d’une personne, son intégrité et son existence mêmes ; de l’autre, une connaissance et une maîtrise de l’ordre des choses, objectives.

Il faudrait unir ces deux partis qui règnent sur des territoires bien séparés. Il en va de notre existence concrète, morale, et politique : notre civilisation a fondé d’immenses espoirs sur le progrès scientifique, qui en a profité pour bondir. Nous voilà capables de multiplier par dix millions notre taux de radioactivité, et de bidouiller des gènes de façon à modeler l’essence des générations futures. Mais nous ne savons pas au nom de quoi. De Dieu ? Il est mort : depuis longtemps nous n’agissons plus au nom de sa volonté. Donc nous n’agissons plus qu’au nom de la science que nous avons divinisée, pour prétendre agir en tant que maîtres et possesseurs de la nature. Or l’exemple de l’industrie nucléaire montre que si l’homme est puissant grâce à la science, il est aussi fragile à cause d’elle : il est incapable de maîtriser sa propre maîtrise. Quelle conscience saura diriger ce formidable pouvoir ?

La science devait apporter paix et confort. Elle ne l’a pu : ses progressions ne nous ont pas fait faire de progrès moral, et même nous avons régressé pour devenir plus barbares. Est-ce que la formule de Rabelais nous prévient de ce danger ?

La science est peut-être incapable d’avoir une dimension humaine. Elle ne fait pas de politique, de métaphysique, ni de morale : les comités d’éthique, chartes et autres déclarations de bonne foi ne suffisent pas à combler le vide effrayant qui sépare le scientifique scrutant le réel pour encore et toujours le maîtriser davantage, et l’homme conscient qui dans sa vie concrète pense sa vie et vit sa pensée.

Il faudrait faire une science de l’existence, dans ce monde désenchanté qui en a fini avec les dieux capricieux, les saints auxquels se vouer, qui permettaient de mettre tant de magie et de sens, même contradictoires et incohérents, dans des vies concrètes !

La science ne suffit pas, elle ne dupe personne quand elle se présente comme l’autorité intellectuelle et morale déterminante, alors qu’elle est incompétente en matière de morale !

C’est à cause du scientisme qu'on se répète la sentence de Rabelais en hérissant le poil : on a osé dire que dans la République la science avait pris la place de la religion. Il a donc fallu la fétichiser pour mieux l’adorer. Par exemple en adorant non plus Dieu, m’ais "l’être suprême", ou n’importe quoi, à n’importe quel prix -on a adoré l’atome au Japon, on l’adore encore en France. Auguste Comte déclarait la fin des temps religieux : si à l’aube de l’humanité, on se raccrochait à tout argument pouvant expliciter le monde, à présent que la science a assez de maturité pour pouvoir donner des explications cohérentes, la religion paraît obsolète : pourquoi la conscience irait-elle encore se réfugier dans la foi ?



Parce que la science ne suffit pas. Comte lui-même, après avoir inventé la sociologie, se consacra à élaborer un catéchisme positiviste. Les sociologues prétendant faire de l’homme une chose scientifiquement observable, comme tout élément de l’ordre des choses, reconnaissent que même une société moderne a besoin de croyances communes. Ces croyances ne sont pas de l’ordre d’un savoir objectif, elles ne peuvent pas non plus être fournies par une religion traditionnelle, décrédibilisée par les exigences de l’esprit scientifique. Résultat : la "ruine de l’âme".

La science ne sait pas parler de l’existence, et les religions sont dépassées : il ne reste plus de place pour la conscience. Voilà que fleurissent les pseudosciences, comblant le vide. L’astrologie, la numérologie, la parapsychologie, la graphologie, les médecines parallèles, sont en expansion croissante. Il se développe, de façon de plus en plus raffinée, un discours qui se réfère à la physique, notamment à la physique quantique, plus obscure au sens commun. Par ce biais les hommes s’acharnent à croire que “la nature délire avec eux” 2, suivant des désirs et passions formidables plutôt que de minables causes et effets froidement explicités. C’est ainsi qu’on ne prévoit pas ce qu’on ferait en cas d'explosion d'une centrale atomique car nous avons décidé de CROIRE que cet évènement n’arrivera pas, protégés que nous sommes par notre FOI en nos bons ingénieurs. Louée soit AREVA.

La raison trop froide gèle les cœurs.

Ce constat peut faire la fortune de ceux qui affirment pouvoir donner du sens là où il n’y en a pas... et assurer la relève des gourous. On fait joyeusement un pied de nez à la rationalité dominante, considérée comme limitatrice -et elle l’est ! Le charme, le mystère, ne sont pas intéressants dans une société déshumanisée, une technocratie qui vise la transparence, triant, rangeant, classant chaque chose à sa place déterminée. La vie administrée des Occidentaux laisse apparaître une multitude de rites que Weber avait appelé modes magiques de pensée : on cherche l’âme, éperdument. Le but de la cristalothérapie, par exemple, n’est pas de guérir en accrochant un morceau de cristal à sa fenêtre, mais de permettre (symboliquement évidemment) au corps d’échapper à son enveloppe occidentale.


D.R.

La science n’a pas d’âme

La science nous ruine. Avec elle notre conscience est seulement la conscience d’un individu rationnel calculant ses avantages. Pas exaltant. Il faut reconcevoir l’individu. Pas facile. L’homme, depuis qu’il est conscience, cherche à maîtriser non seulement le monde, mais lui-même ! C’est pourquoi la science vaut, et règne. Faire de l’Homme une œuvre, voilà un projet à la fois technique et éthique. La question technique posée est : "comment bien vivre sa vie ?", comme on opère bien une appendicite, ou comme on joue bien de la flute !? Un individu est bien sûr un paquet d’organes déterminés, ET aussi une âme, une capacité à penser sa vie : un esprit, un souffle, appelez cette conscience comme vous voulez. Cette "âme" a des désirs auxquels aucune connaissance objective ne peut répondre.

Chacun rencontre dans sa vie concrète des phénomènes inexpliqués par la science : l’amour, la poésie, la foi, le rêve.... Que faire de ces savoirs subjectifs, affectifs, que la science ne reconnaît pas puisque seul compte à ses yeux ce qui se mesure, se chiffre, se définit véritablement ? Peut-on choisir, doit-on choisir, entre d’un côté l’absolue certitude scientifique qui plie toute chose sous des lois nécessaires, et d’un autre coté une conscience singulière pour laquelle tout est subjectif ? Choisir la première solution interdiarait de dire désormais “moi je”, mais nous oblgerait à dire “il”, par exemple ne plus dire "je” pense, mais “il” pense, il y a des pensées en moi, ce “il” impersonnel de “il pleut”.

La vérité scientifique est indépendante de moi. À mesure que je m’intéresse à la science, à l’absolu, je me désintéresse de moi (ou plutôt je m’y intéresse d’une tout autre façon : je m’intéresse à moi comme à une chose). Ne demandons pas à la science d’avoir une conscience. Le scientifique, en tant que scientifique, ne se pose pas de question personnelle, ni éthique, ni politique. La décision même de poursuivre ou de lancer des recherches n’appartient pas au scientifique : il n’a pas à avoir une parole singulière ; la recherche est l’engagement d’une société globale qui ne laisse pas place à la conscience individuelle. Le scientifique n’a ni le droit ni les moyens, ni le moindre intérêt à se soucier des conséquences de la vérité qu’il s’emploie à révéler.

La seule vérité qui nous sauve c’est la conscience d’exister. Savoir pour savoir est inutile quand on ne sait qui décidera de nos fins. Seule la conscience le peut, et elle seule rend la science utile. Conclusion : la conscience ne doit jamais appréhender la science que comme comme un outil dont elle peut se servir, et surtout pas comme une maîtresse.

François Housset
www.philovive.fr






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Citations

“Mais, ne l’oublions pas, la sagesse sera toujours conjecturale. C’est en vain (veuille l’âme de Socrate me pardonner !) que l’on s’est acharné à en faire une science. C’est en vain aussi que l’on tenterait d’extraire du savoir devenu démontrable une morale ou un art de vivre. La sagesse ne repose sur aucune certitude scientifique et la certitude scientifique ne conduit à aucune sagesse. L’une et l’autre doivent coexister, à jamais indispensables, à jamais séparées, à jamais complémentaires.”
J.F. REVEL. Discours de réception à l’Académie Française (11 juin 1998)

« L’homme se croit libre... comme si les dépassements de sa conscience... et par suite les actes qui en dépendent pouvaient varier par l’effet de quelque chose qui est en lui, et que rien, pas même ce que lui-même est avant le dernier moment qui précède l’action ne prédétermine »
RENOUVIER, Science de la morale

«L’illusion de la liberté vient de la conscience de notre action et de l’ignorance des causes qui nous font agir.»
SPINOZA, Éthique II, prop. 35, scolie

Philosopher, c’est penser sans preuves (s’il y avait des preuves, ce ne serait plus de la philosophie), mais point penser n’importe quoi (penser n’importe quoi, d’ailleurs, ce ne serait plus penser), ni n’importe comment. La raison commande, comme les sciences, mais sans vérification ni réfutation possibles.”
André COMTE-SPONVILLE, Petit traité des grandes vertus (La tolérance)

“La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surprennent”
PASCAL

“Croire ou vérifier, l’alternative est inéluctable.”
BRUNSCVICG, Le progrès de la conscience.

“Même si tous [les savants] étaient d’accord, leur enseignement ne nous suffirait pas : nous ne deviendrons jamais mathématiciens, par exemple, bien que notre mémoire possède toutes les démonstrations faites par d’autres, si notre esprit n’est pas capable de résoudre toute sorte de problèmes ; nous ne deviendrons pas philosophes pour avoir lu tous les raisonnements de Platon et d’Aristote, sans pouvoir porter un jugement solide sur ce qui nous est proposé. Ainsi, en effet, nous semblerions avoir appris, non des sciences, mais des histoires.”
DESCARTES, Règles pour la direction de l’esprit. III

Commentaires

Cette question est fondamentale pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Ne voyez vous pas là en quelque sorte d'une part les progrès fabuleux de ces dernières décennies en même tant que "les limites" de la Science ? Entre ceux qui ne prêchent que pour elle et ceux qui la redoutent... n'y aurait-il pas un juste milieu ? Albert Jacquard constate "à quel point la réflexion scientifique vient de bouleverser au XXIe notre compréhension de ce concept étrange : le temps." Cette phrase de Rabelais est criante de Vérité et toujours actuelle. Votre développement sonne juste. Dès lors certains scientifiques devraient en prendre davantage conscience justement. Fort heureusement d'autres scientifiques l'ont compris : prendre en compte la dimension humaine c'est essentiel.

Il y a science et scientisme. Le scientiste manipule les concepts sans précaution comme un jeu de légo préfabriqués. Il découpe des morceaux dans le monde qui nous entoure sans se préoccuper de l'interface . Il a une vue très limitée et bien loin d'en être conscient il se sent tout puissant, car capable de réciter des idées simplifiées à l'extrème et sans précaution. Le scientifique, tel Pascal que vous citez Sait que la réalité nous surprend toujours et que le doute et l'expérimentation doivent être continuels et ceux-ci passent par l'homme et une certaine conception de l'homme. Celle-ci n'est pas celle de l'homme ordinateur, ni du technicien des formules scientifique.

Merci pour cette conclusion réhabilitant la science ! Mais il me reste un doute.
Cette "interface" que vous évoquez, qui doit relier toute chose, devrait être appréhendée par une science universelle, qui embrasserait à la fois tous les évènements et toutes les logiques qui les relient entre eux. Or les sciences sont plurielles...

Le temps s'étire, la phrase de Rabelais demeure. Pourtant n'y aurait-il pas lieu de la relativiser à la lumière des deux derniers siècles ? En effet, il ne semble pas que la science (en elle-même) progresse à une allure soutenue. Ce que nous voyons se développer à un rythme "fou" relève d'un autre domaine et répond à des critères particuliers. Il s'agit de la technologie. Or, celle-ci se fonde sur des à priori, qu'une pseudo science, dite "humaine", semble aiguillonner : l'économie.
Si l'on se pose, avec juste raison, la question de l'éthique dans le champ couvert par les "sciences de la nature", il n'en va pas de même en ce qui concerne l'économie.
Pour preuve, l'aliénation effroyable résultant de cette société "de consommation". Il serait urgent de se poser les bonnes questions !

Les sciences appliquées ou la technologie ont progressé parce que l'économie a décidé qu'il était "temps" de récupérer son investissement.
D'où le ralentissement voire la suppression des crédits de la société alloués à la recherche "pure" au profit du développement des technologies issues de la cette recherche justement laissé cette fois au secteur privé...
Encore une fois la société paie des chercheurs pour qu'ils développent des sciences dont les applications technologiques seront à nouveau payées par le citoyen : formidable!
Maintenant avec Fukushima et la détresse dans laquelle sont laissés les habitants de ces zones, on voit jusqu'où va la ruine d'une science sans conscience, jusqu'à la disparition, l'effacement du rapport à l'autre, l'être qui souffre et que l'on peut condamner ou sauver.
Mais sauver en vertu de quoi si ce n'est d'une version améliorée de la charité chrétienne envers son prochain, l'humanisme?
La conscience de l'autre extirpée de son propre égoïsme, de son nombril pour faire des "autres", ou de l'autre en version générique, le double humain projeté de soi-même, l'alter ego que nous nions pas comme nous ne nions pas nous mêmes.
L'alter ego c'est un beau mot vous ne trouvez pas? Abandonner l'autre c'est un peu comme s'abandonner, c'est laisser sa part d'humanité de côté pour une autre plus froide, plus organisée, plus centrée sur elle-même, efficiente et individualiste...
Certes utile et obligatoire sauf quand l'incompétence et la négligence de ceux qui sont censés être occupés par l'ensemble de la société civile est criante!
Alors à nouveau le citoyen-humain est sommé de reprendre sa responsabilité individuelles à l'intérieur de la société est de se déclarer en faveur de l'humain, d'abord et avant tout.
Le nucléaire nous a permis d'avancer aujourd'hui il faut reconnaître qu'il peut aussi engloutir une partie de la communauté, donc tuer des civiles, donc être une menace!
Continuons donc tous à réagir!

J'ai adoré l'article sur la science sans conscience.
Je l'ai copié sur mon blog.
Merci de l'avoir mis en ligne.
Amicalement.

"et même nous avons régressé pour devenir plus barbares."--> source ?


En gros si je résume bien, la science est tout ce qui est objectif, mais elle ne peut décider de la morale car elle est hors de son champ de compétence.

Alors question : qui est compétent pour décrire la bonne morale ? Soit ce sont des gens raisonnés (neurologues, psychologues) qui usent de logique et d'observation, càd des scientifique, soit des gens qui s'autoproclament "experts" (religieux ou moralistes quelconques) et auquel cas la morale est totalement arbitraire car ne reposant sur rien.

Voilà le biais logique qui rend caduque tout l'enrobage censé faire croire que cet article possède un quelconque intérêt.

prout

cite : "Savoir pour savoir est inutile quand on ne sait qui décidera de nos fins."
Voilà pourquoi les scientifique ne seront jamais ou rarement des intellectuelles.
Merci pour le formalise.

Il est indiscutable que nous vivons les temps où la science gagne le terrain par ses succès sans pareils au détriment de l'éthique.Cependant,l'homme se trouve dans la quasi impossibilité de maitriser les folles conséquences néfastes que produit parfois son génie dégradant ainsi l'ordre cosmique La nouvelle éthique est inhumaine et là je pense à la légalisation de l'avortement,l'euthanasie et l'homosexualité qui restent les grands malheurs du siècles que connait l'humanité. La science pervertit le monde. qui pourra l'en libérer?

Les propos qui précèdent (de "Boseniko") me sidèrent. Je ne vois pas en quoi la légalisation de l'avortement, l'euthanasie et l'homosexualité peuvent dégrader "l'ordre cosmique" !

Bonjour,

Je me permets d'intervenir pour faire part de quelques remarques:

1°) Il faudrait se demander si l'objectivité à laquelle prétendent les sciences empiriques constitue la seule forme de savoir possible et recevable rationnellement.
2°) L'opposition entre subjectivité et objectivité n'est-elle pas problématique car tout ce que disent les scientifiques n'est jamais sans conséquence sur la vision de l'homme et de la vie.
3°)S'il est vrai que nos sociétés prétendent se construire comme si Dieu n'existait pas ou comme si la religion était une affaire obsolète, cela ne veut aucunement dire qu'elles ont raison de le croire.
4°) Rabelais, par cette phrase, n'avait-il pas eu cette intuition géniale sur l'homme dont il savait pertinemment que par lui-même il serait incapable de se sauver.
5°) Etant catholique, je puis vous assurer que j'attache une grande valeur à l'exercice de la raison. Mais comme le disait Fénelon, les hommes ne se trompent pas tant par leurs raisonnements que par les principes à partir desquels ils raisonnent.
6°) Soyons donc vraiment cartésiens : étudions et choisissons avec les principes de nos raisonnements.
7°) L'athéisme de notre époque est d'inspiration nietzschéenne. On sait comment Nietzsche a fini! Dans la démence!
Mais l'Occident s'oxyde dans son athéisme et l'actualité nous rappelle tant de l'intérieur que de l'extérieur combien l'homme a soif de transcendance, et combien son cœur a besoin de croire. La religion est loin d'être une affaire du passé et l'intelligence de la foi est appelée à se développer à partir d'une critique du scientisme!

La science offre des moyens d'action sur le réel qui sans le rôle directeur de la conscience peuvent avoir des effets destructeurs, je pense que c'est comme cela qu'il faut comprendre la formule de Rabelais. La science est fascinée par ce qui est possible et non par ce qui est juste ou bon, demain elle produira la singularité de l'Intelligence Artificielle et toutes nos discussions deviendront inutiles, car ce sera très probablement le jugement dernier pour l'humanité.

"La conscience est la sentinelle de tout homme"

C'est vraiment intéressant

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