PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

L’utopie, une vérité anticipée ?

“J’ai fait un rêve” : j’ai cru en la réalisation d’un monde parfait, avec la paix enfin, la santé de chacun garantie, pas de travail, du pain pour tous, des Utopiens égaux -et riches bien sûr, et heureux, tant qu’à faire... un monde où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. J’ouvre les yeux : ce monde n’a pas de lieu.

Il semble sage d’accepter la réalité, dure évidemment. Quelques hurluberlus osent affirmer qu’il suffirait qu’on y croie pour qu’il en soit ainsi. Ils prétendent que c’est au moins un idéal vers lequel tendre. Bien sûr l’idéaliste ne voit plus le monde mais se projette son film d’anticipation. Les espoirs sont bien utiles... mais les rêves ?
Des utopistes du passé ont anticipé notre monde présent très concrètement. Il fallait être utopiste pour croire à la retraite, aux congés payés, à la sécurité sociale, quand ils n’étaient pas dus : il faut l’être encore pour obtenir ce qui n’est pas donné. Utopistes, ceux qui ont un projet, qui croient en ce qui n’existe pas (pas encore), en une vérité prématurée, et rejoignent les idéalistes changeant le monde.

Ils ne savaient pas que c’était impossible, donc ils l’ont fait...


U-topos : l’étymologie grecque rappelle que l’utopie est ce qui n’a pas de lieu. Mis à part quelques projets fous en cours de réalisation, il semble que notre époque laisse moins de place à ce qui, justement, n’a pas lieu d’être. Il n’y a plus d’espérance d’un renouveau, l’évolution dite “naturelle” de notre monde étant déjà trop rapide pour qu’on aie le temps de vouloir du neuf. On ne fait plus de politique, la dictature des tyrans laisse place à la dictature du marché. On connaît la planète dans ses moindres recoins, il n’est plus possible de rêver à quelque contrée inexplorée, pour vivre enfin dans un Éden. Le monde est connu, reconnu, et bien petit : il n’y a nulle part où se blottir sans subir la loi des autres. Chaque société et chacun de nos États sont en rapport étroit (étriqué) les uns avec les autres, les uns contre les autres.

Les assoiffés d’exotisme disent encore que la vérité est ailleurs, mais où donc pourrait-elle se cacher quand nous sommes tous interdépendants ? Trêve d’idéalisme : la vérité est dans ce monde présent, fatale comme l’est la réalité économique. L’autarcie est inconcevable, aucune contrée ne peut ignorer le reste du monde.

Depuis l’effondrement du communisme, on croit moins facilement aux modèles inventant un lieu où les hommes vivent égaux et en paix. Qui compte encore sur ce lendemain (ou cet ailleurs) qui chante se leurre. Leurre périlleux : gare aux rêveurs qui suivraient un gourou évoquant un paradis sur terre. On peut relire l’histoire de notre petit monde pour dénoncer le danger de l’utopie : elle est cause de bien des dictatures, se nommant République Populaire Démocratique mais sans l’être. De nombreux rêves se sont faits cauchemars, d’Auschwitz au Goulag. Nous vivons sur un cimetière d’utopies échouées. De quoi devenir méfiant, et supposer que derrière tout beau discours brodant sur un avenir ou un ailleurs radieux, se cache un dictateur potentiel, dissimulant au peuple plein d’espoir qu’il est impossible de réaliser une utopie sans sacrifier la liberté individuelle.

Il paraît aujourd’hui farfelu de décrire une société idéale plutôt que d’exprimer une critique sociale et des projets concrets. L’homme doit enfin se rendre maître de son destin, ne pas obéir aux lois du marché, ni même aux lois naturelles : la politique doit reprendre sa place, refaire le monde. Mais faudra-t-il commencer par le défaire ? ! Toute utopie part du postulat que les hommes sont raisonnables, généreux, prêts à sacrifier leurs désirs égoïstes sur l’autel de la communauté, pour que tous vivent enfin en harmonie dans un monde cohérent. L’utopie n’invente pas seulement un lieu, mais les hommes qui le peuplent. À mesure que nous voulons dominer le monde il nous saute en pleine figure : nous ne deviendrons maîtres de ce monde qu’en devenant maîtres de nous-mêmes.
Demain.

François Housset

www.philovive.fr





Le monde n'est pas une vache



LA BELLE HISTOIRE DE L’UTOPIE

Thomas More fut l’inventeur du concept : Utopia, l’île de Nulle Part (1516) n’est pas un manifeste révolutionnaire, mais, selon son propre aveu, une “bagatelle littéraire échappée presque à son insu de sa plume”. Dans cette île au toponyme imaginaire, pas de propriété privée, peu de lois, et une égalité de tous permettant à chacun de travailler le moins possible. Le rêve.

Rabelais réutilise le terme comme toponyme : Utopie est le royaume de Gargantua

Bacon (1561-1626) : La Nouvelle Atlantide : roman montrant l’État idéal. Le titre évoque l’Atlantide dont parle Platon dans le Timée et le Critias, et qui aurait disparu à la suite d’un cataclysme. La Nouvelle Atlantide nous présente un essai de réalisation des idées avancées par Bacon dans La Grande Restauration des Sciences. Bacon aspire à une société où la Raison avec un grand R dominerait dans un monde où l’unique loi serait celle de la nature retrouvée.

Thomas Campanella (1568-1639) : La Cité du Soleil ou L’idée d’une République philosophique : Campanella y expose sous la forme d’un dialogue sa théorie sur la forme idéale de gouvernement. Un prêtre a le gouvernement suprême de la ville. Ce prêtre (appelé “Métaphysicien”) est seconde par trois chefs : “Puissance”, qui s’occupe des armées, “Sagesse”, qui se charge des études et des sciences ; et “Amour” qui gère (à proprement parler) la génération et la puériculture. La vie conforme à la philosophie est soumise uniquement aux règles de la raison : tous les biens sont en communauté (car la propriété ruine la communauté en faisant naître l’amour-propre) ; les citoyens vivent dans l’égalité (aucun serviteur, aucun maître), mangent en suivant scrupuleusement les conseils du toubib, et s’accouplent selon les prescriptions des fonctionnaires eugénistes. Tous participent aux assemblées politiques et les enfants sont instruits sans distinction de sexe. Le meilleur des mondes...

Spinoza : “...la Politique, telle que les philosophes la conçoivent doit être tenue pour une chimère ou comme convenant soit au Pays d’Utopie, soit à l’âge d’or, c’est-à-dire à un temps où nulle institution n’était nécessaire” (Traité Politique, chapitre 1). Spinoza n’avait pas bien compris le concept, car Thomas More insistait sur le fait que, même en Utopie, un minimum de lois reste nécessaire.

Leibniz : “Il est vrai qu’on peut s’imaginer des mondes possibles sans péché et sans malheur, et on en pourrait faire comme des romans, des Utopies, des Séravambes ; mais ces mêmes mondes seraient d’ailleurs fort inférieurs au nôtre” (Théodicée, 1è partie, §10). Pour Leibniz, notre monde est le meilleur des mondes possibles : Dieu a fait au mieux, inutile donc d’imaginer un monde plus parfait.

Le terme a hélas perdu sa majuscule et sa valeur de nom propre en français au 18è siècle, pour prendre le sens de “plan de gouvernement imaginaire” ; il est même devenu péjoratif au début du 19è siècle pour devenir synonyme de “songe creux ne tenant pas compte de la réalité”. C’est encore le sens dominant d’aujourd’hui -mais ça peut toujours s’arranger.





BIBLIOGRAPHIE :

Kant SUR LE LIEU COMMUN : IL SE PEUT QUE CELA SOIT JUSTE EN THÉORIE, MAIS EN PRATIQUE CELA NE VAUT POINT. Trad. Luc Ferry Gallimard, Pléiade, tome III.

Engels F. SOCIALISME UTOPIQUE, SOCIALISME SCIENTIFIQUE. Ed° Sociales, 1973

Fiorato A. dir, LA CITÉ HEUREUSE Quai Voltaire, 1952

Baudrillard L’ILLUSION, DE LA FIN

Paquot T. : L’UTOPIE OU L’IDÉAL PIÉGÉ. Hatier, 96

Rouvillois F. dir. L’UTOPIE GF 98

Lacassin F. dir. VOYAGES AUX PAYS DE NULLE PART. Laffont, 1990

Cioranescu A. L’AVENIR DU PASSÉ.

On lira avec intérêt l’article de philosophie magazine de mars 2008, p.56 : « Le réel finit toujours par prendre sa revanche »




CITATIONS

"L'utopie, c'est proprement ce qui n'est nulle part ; c'est un édifice d'idées dans une tête ; et cela n'est pas peu de chose. Je respecte l'utopie." ALAIN, Propos (21 juin 1906)

“L’Utopie, c’est contre elle, sans aucun doute, que les bolcheviks se sont pendant tant d’années battus. Elle est nuisible pour ce qu’elle recèle de possibilité de désillusion, pour ce qu’elle confronte à chaque pas la réalité à une fausse image, pour ce qu’elle comporte de découragement du fait de la disproposrtion entre la perspective rêvée et la tâche à faire, elle est, pourrait-on dire, un terrible briseur de grève, et plus encore la débaucheuse perfide des chantiers. Nous n’avons pas fini de nous étonner de ses ravages. Mais il faut bien comprendre que, dans le monde où à des catégories immenses d’hommes et de femmes, la vie et l’univers étaient désespérément donnés comme des choses immuables, l’avenir bouché par une société fixe à quoi toute correction apportée était qualifiée crime, dans le monde où le rêve ne peut être qu’immoral, la disproportion de l’utopie est la première forme, toute spéculative, d’une libération de l’esprit, et le jardin de l’avenir pousse dans le malheur de l’homme.” Louis Aragon, Histoire parallèle

“Combien de jeunes velléités qui se croyaient pleines de vaillance et qu’a dégonflées tout à coup ce seul mot d’utopie, et la crainte de passer pour chimériques aux yeux des gens sensés. Comme si tout grand progrès de l’humanité n’était pas dû à de l’utopie réalisée.” André Gide

“Une utopie est une réalité en puissance.” Herriot, Notes et maximes

C’est avec ce régime-là, fascinant, auréolé d’audaces et ivre d’efficacité, que votre grand-père a d’abord collaboré. Avec des gens pour qui tout était possible ; sans que personne ne comprît au départ que du tout est possible au tout est permis, il n’y avait qu’un pas. En serrant la main d’Hitler, vos “collabos” ne voyaient pas Auschwitz mais un régime créateur, une jeunesse du monde. Personne n’imagine aujourd’hui la force d’attraction émotionnelle du nazisme, qui semblait irrésistible !
Alexandre Jardin. Des gens très bien. Grasset, 2010.




Liens internes :

Commentaires

Tout un programme:

Dans notre parti politique, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
nous ne lutterons pas contre la corruption.
Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous:
L'honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos
idéaux.
Nous démontrons que c'est une grande stupidité de croire que
les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
Nous assurons, sans l'ombre d'un doute, que
la justice sociale sera le but principal de notre mandat.
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s'im éaginent que
l'on puisse continuer à gouverner
avec les ruses de la vieille politique.
Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que
soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d'influences
nous ne permettrons d'aucune façon que
nos enfants meurent de faim
nous accomplirons nos desseins même si
les réserves économiques se vident complètement
nous exercerons le pouvoir jusqu'à ce que
vous aurez compris qu'à partir de maintenant
nous sommes le parti libéral fédéral, la "nouvelle politique".

Et maintenant, lisez le texte en commençant par la dernière ligne et en
remontant ligne par ligne jusqu'au début...

mon utopie à moi elle est là blog.ifrance.com/lafeepou... et c'est vrai qu'elle dépend de l'accomplissement de la personnalité de chacun.
Au boulot les parents, les éducateurs, les philosophes... et chacun d'entre nous.

Marseille le 17/10/2012
Une utopie réalisable
(Réflexions d’un citoyen du monde sur l’essentiel)
Le communisme ne marche pas, le capitalisme ne marche plus.
Proposons une troisième voie : pacifiquement et sans précipitation.
On l’étudie maintenant pour un début d’application dans 40 à 50 ans…….
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Où sommes nous ?
Nous évoluons sur une planète privilégiée perdue dans un univers hostile, fait de roches, de gaz de particules, et soumis à des températures extrêmes.
Cet univers a-t-il été conçu ou non par un dieu « créateur » ?, Personne ne peut apporter à ce sujet de réponse pertinente. Le problème religieux doit donc se cantonner au niveau de la conscience individuelle et non collective.
La vie a envahi la terre ; trois règnes s’y côtoient : l’animal, le végétal, et le minéral.
Mais au cours de ces deux derniers siècles, un animal : l’homme, a pris le contrôle de l’ensemble, or, visiblement la situation lui échappe, et il ne sait comment gérer cette planète dont il s’est arrogé la propriété
Nos problèmes
Une trop rapide augmentation de la population, multipliée par sept en deux siècles, appelait de profondes transformations sociales, mentales, économiques environnementales et d’infrastructures sans communes mesures avec les moyens disponibles et les politiques suivies durant la même période.
En même temps que le nombre de bras augmente les besoins en main d’œuvre diminuent, du fait de la mécanisation, de la robotisation et de la course à la productivité.
Une fraction non négligeable de la population, ne dispose pas de moyens d’existence décents, tandis qu’une infime minorité accumule des richesses de façon démesurée.
L’homme, excelle dans les sciences, et la production, mais il est totalement dépassé aux plans : politique, économique et même philosophique.
L’environnement se dégrade, les ressources s’épuisent.
Arrêtons là le constat, et donnons-nous comme objectif d’imaginer un type de société ou l’humanité toute entière trouve sa cohésion et gère « en bon père de famille », l’ensemble de la planète
Que souhaitons nous ?
Comme nous le constaterons ci-dessous, c’est une utopie techniquement réalisable, mais mentalement impossible car nous avons des difficultés à abandonner nos repères habituels
Quatre questions essentielles pour le devenir de l’humanité
1/ - Population : Combien d’hommes et avec quel niveau de vie, la planète peut-elle admettre sans mettre en cause les équilibres naturels ?
2/ - Moyens d’existence : Comment permettre à chaque individu de se nourrir d’être protégé soigné, éduqué tout au long de sa vie ?
3/ - Sécurité : Comment assurer la sécurité collective et individuelle ?
4/ - Environnement : Comment laisser à nos successeurs une planète non épuisée ou dégradée ?
Que pouvons nous ?
Voici les réponses que j’entrevois au plan « technique »
Gouvernance mondiale
Confier à un gouvernement mondial, (émanant d’une ONU complètement redéfinie) les grandes orientations qui s’imposent désormais à l’humanité.
Ce gouvernement disposerait de deux atouts majeurs : d’une monnaie unique ( rien à voir avec ce que l’on connaît actuellement), et d’une armée mondiale, constituée de l’ensemble des armées nationales ; (soustraites à l’autorité des gouvernements nationaux).
Il serait le garant des « droits de l’humanité », des « droits de l’homme », et du « droit au travail pour tous ».
(Prévoir une organisation de ce pouvoir excluant toute possibilité de dérive dictatoriale).
Les notions de pays, et de nations ne seraient nullement remises en cause Par contre les régimes seraient obligatoirement des démocraties.
1 / - Population
Nous savons calculer la population globale admissible en fonction des ressources planétaires et du niveau de vie
Par exemple actuellement (1,2 milliards d’habitants peuvent vivre comme un américain moyen, ou 33,6 milliards comme dans les pays les plus pauvres)
Nous sommes 7 milliards d’hommes sur terre et ce chiffre s’accroît environ d’un milliard tous les douze ans. Une politique contraignante de limitation des naissances permettrait de réguler ce « paramètre » en posant comme donnée fondamentale qu’il est préférable d’éviter une naissance que de tuer un être humain par la sélection naturelle, la misère ou la guerre.
Il pourrait même être envisagé de revenir à une population mondiale de l’ordre de 4 milliards dans deux ou trois siècles
Limiter les naissances : on sait faire

2 / - Moyens d’existence
Je vais essayer de préciser ma pensée de façon caricaturale, car je ne suis pas un spécialiste et le domaine est trop vaste.
Ce que chacun peut constater c'est qu'une activité permet de dégager de la richesse, mais implique salaires, investissements, frais de fonctionnement dividendes et impôts, au sens large du terme).
On se rend compte que nos états modernes sont de plus en plus impliqués en matière de fonction publique, d'infrastructures et de réduction des inégalités.
Tout le monde réclame de plus en plus de moyens. Or ces moyens proviennent soit de l'impôt soit de la dette.
Quelque soit le cas de figure, l'écart entre objectifs souhaitables et moyens disponibles ne peut que s'accroître. Celui qui prétendrait le contraire dans le système actuel se trompe ou nous trompe.

Il faut donc trouver autre chose :
L’idée, consiste en une sorte de synthèse entre communisme et capitalisme.
Le développement des techniques et plus particulièrement de la robotisation laisse de plus en plus de monde en dehors du circuit traditionnel du travail.
Parallèlement une quantité énorme de taches utiles, ne sont pas accomplies, car elles apparaissent contre-productives
Or, dans le droit de l’humanité doit figurer un droit au travail pour tous.
La solution consiste à concevoir une société à trois vitesses et un financement adapté :

1/ - On garde le schémas actuel du capitalisme, mais on supprime l'impôt (Inégalitaire, impopulaire et, cher à récupérer). (Voir ci-dessous comment cela est possible.)
2/ - On réorganise la fonction publique en tenant compte de son financement par la banque mondiale. (Voir chapitre suivant)
3/ - On crée un circuit social, chargé de procurer impérativement un emploi à tous ceux qui n'ont pu s'intégrer ou se maintenir dans les deux précédents circuits économiques.
Ce secteur est également financé par la banque mondiale dans le cadre du budget préparé par chaque état et accepté par le gouvernement mondial.
Les tâches susceptibles d’être réalisées dans ce troisième circuit sont innombrables, en voici quelques exemples : (surveillance et soins aux personnes âgées, aux enfants, aux infirmes, amélioration du cadre de vie dans un quartier, une ville, un pays, entretien des forêts, reboisement, formation des adultes, lutte contre la désertification, soutien scolaire, actions citoyennes, etc., etc.)
Des critères de rentabilité doivent être pris en compte dans ce troisième secteur afin que tout salaire versé corresponde à un travail effectif, utile et de qualité. Les négligences sont sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire.
Tout travail procurant un pouvoir d’achat, le secteur concurrentiel s’en trouve dynamisé.
Concrètement : les salaires sont plus attractifs dans les deux premiers circuits que dans le troisième. Chacun trouve néanmoins, un emploi correspondant à ses mérites et motivations et peut passer d’un secteur à l’autre.

Financement du secteur non concurrentiel
On pose comme objectif économique mondial, que dans le délai raisonnable d'un siècle, tous les états disposeront s'ils le souhaitent de moyens d'existence équivalents, en s'efforçant de niveler plutôt vers le haut que vers le bas.
Le gouvernement mondial a la maîtrise de la monnaie unique. Celle-ci ne peut donc s’apprécier ou, se déprécier par rapport à aucune autre. Il convient seulement de conserver un équilibre entre le montant global de la monnaie émise et le volume total des biens et services proposés. Cela est rendu possible grâce à un circuit court de la monnaie.
On ne thésaurise plus, puis que l'on est garanti de percevoir des revenus tout au long de son existence (droit au travail et à la retraite). La discrimination par l’argent disparaît. Seul, le train de vie distingue les plus productifs, et les plus créatifs. On peut envisager qu’une grille des rémunérations impose qu’aucun homme ne puisse percevoir un salaire ou revenu supérieur, par exemple, à 50 ou 100 fois le salaire minimum. La motivation reste cependant suffisante pour que le génie humain continue de s’affirmer.
Le montant des retraites est indexé sur le salaire moyen perçu au cours de la vie active.
La mendicité est interdite sauf éventuellement pour raison spirituelle. ( ?????)
Les handicapés perçoivent le salaire minimum s’ils ne peuvent travailler.
Les moyens financiers ne doivent pas provenir de l’impôt, ils sont simplement émis par la banque mondiale selon une planification et une modélisation à mettre sur pied. Ils se traduisent pour chaque pays par des droits de tirage équivalents au budget présenté par chaque état et accepté par l'autorité mondiale
L'argent émis doit couvrir tous les besoins de la fonction publique, les investissements publics, et le droit au travail pour tous, selon un taux de progression devant permettre une parité économique de tous les états à échéance d'un siècle.
En résumé, le gouvernement mondial édite de la monnaie qui lui permet de financer la fonction publique et de payer tous les travailleurs des secteurs : public et social. Une consommation normale s’effectue tout au long de l’année, consommation à laquelle doit s’adapter et répondre le secteur concurrentiel.
Il conviendra de prévoir un système de régulation pour « éponger » l’excèdent de monnaie qui aurait pu être émis par rapport aux biens et services disponibles .et éviter la reconstitution de très grosses fortunes ainsi qu’une inflation mondiale.

Ce n'est pas une mince affaire que de tenter de planifier et modéliser tout cela tant aux échelons nationaux qu'au niveau mondial. C'est donc un véritable défi à relever conjointement par les informaticiens les économistes new-look, et les industriels

Il semble difficile d'affirmer la possibilité ou l'impossibilité d'entamer une telle démarche au niveau mondial. Par contre la faisabilité pourrait être vérifiée en chargeant L'ONU de mettre en place un tel système dans une Ile réputée pauvre telle que Haïti et la République Dominicaine sa voisine mieux développée.
Du travail et des moyens d’existence pour tous : on peut faire !

3/ - Sécurité
- Sécurité collective
Il faut absolument retirer à tous les chefs d’état le droit et la possibilité de faire la guerre.
A cet effet toutes les armées sont placées sous l’autorité du gouvernement mondial. Chaque état fournit et entretient le contingent qui lui est assigné, mais celui-ci est cantonné, 50% sur le territoire national, 50% à l’étranger, afin d’échapper à toute tentative d’utilisation de l’armée nationale par les gouvernements locaux. Chaque état doit donc héberger sur son territoire en contre partie, une quantité équivalente de militaires étrangers.
L’armée mondiale intervient à l’initiative du gouvernement mondial pour régler toute velléité de conflit.

-- Sécurité individuelle
Police et gendarmerie disposent également des moyens militaires (non utilisés en permanence), pour leur action de prévention ou de répression.
Les prisons sont réduites. (Elles n’ont pas prouvé leur efficacité) Toutefois, la société doit se protéger efficacement contre tous ceux qui l’agressent.
Les peines prévues par le code pénal, totalement révisé, sont de deux sortes :
- Travaux d’intérêt général pour les premiers délits mineurs, et les délinquants récupérables.
- Prison ou (cela va faire hurler) amputations physiques graduelles (au choix) pour les fautes graves et les récidivistes conformément au code pénal révisé, (à partir d’une phalange d’un doigt). La peine est exécutée en milieu hospitalier spécialisé. Le condamné retrouve immédiatement sa place dans la société et conserve son droit au travail, toutefois une période probatoire est exigée durant laquelle le délinquant est doté d’un bracelet électronique. Cette proposition à priori choquante paraît cependant plus humaine, mieux adaptée et plus dissuasive que les solutions actuelles.
Personnellement entre cinq ans de prison et l’amputation d’un doigt, je choisirais la seconde solution

Assurer la sécurité individuelle et collective : on sait faire

4 / -Environnement
Actuellement, la protection de l’environnement grève les prix de production, on fait donc semblant de prendre en compte ce problème, mais en réalité, il est largement marginalisé. Les océans se vident de leur faune, les puits de pétrole s’épuisent, les nappes phréatiques se dessèchent, les forêts disparaissent, la planète se réchauffe etc.
Le droit au travail et la monnaie unique permettent de traiter cette question au fond, et d’inverser la tendance à la dégradation. De très grands travaux peuvent être entrepris tels que reconstitution des forêts tropicales, arrêt de la désertification, reconquête progressive des déserts, recyclage systématique des matières premières, dépollution des sites, amélioration des paysages urbains, recherche d’énergies nouvelles :(fusion nucléaire, batteries pour stocker l’électricité des voitures), et non polluantes etc.
Protéger l’environnement on sait faire !

Utopie ou non ?
A priori, tout ceci procède du rêve et ne peut être suivi d’effet car les mentalités ne sont pas prêtes aux nécessaires adaptations
« Pouvoir » n’est pas « vouloir » !
On ne sait pas faire !
- Dégager un consensus
- Prévoir et organiser à moyen et long terme
- Changer d’échelles de valeurs

Avant de renoncer il serait bon, sous l’autorité de l’ONU, que chacune de ces suggestions soit soumise respectivement à des groupes de philosophes, de scientifiques, d’économistes, et de politiques d’horizons différents, en leur demandant :
D’en faire une critique comparative et constructive par rapport à la situation actuelle
De vérifier leur cohérence et leur faisabilité
En cas d’adhésion significative à ces principes, il leur appartiendrait également d’échafauder un calendrier sur une quarantaine d’années pour la préparation et la mise en œuvre toujours sous l’égide de l’ONU.
Mais là encore nous sommes en pleine utopie, car :
L’ONU ne peut être mandatée que par des gouvernements
Or, aucun gouvernement ne cautionnera, une future amputation de ses prérogatives sur les deux pôles du pouvoir que sont l’armée et la monnaie.
Si une action doit se dessiner, pacifiquement elle ne peut démarrer que de la base, organisée en associations : locales, nationales, internationales. Il est certain qu’un foisonnement d’idées pourrait en sortir via Internet, prouvant que d’autres choix sont possibles essentiels et urgents.
Lorsque les médias s’empareront à leur tour du sujet, les responsables politiques aiguillonnés par leur base seront enfin contraints de s’occuper des vrais problèmes de l’humanité.
Michel Odinot
odinot.michel@neuf.fr
PS : Le contenu de ce texte peut, sans autre accord, être modifié et utilisé par tous ceux qui s’intéressent au sujet et souhaitent l’améliorer ou le prendre à leur compte.



Ajouter un commentaire

Nouveau commentaire