PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

Peut-on changer ?

Nous constatons l'évolution de tout notre environnement, ainsi que de nous mêmes : nous changeons de lieux, d'idées, d'alimentation, de travail, de vêtements, de rythmes, d'attitudes, voire de conjoint(e), d'amis, de langue... Nous changeons bien, et beaucoup, mais pouvons-nous dire que nous y sommes pour quelque chose ? Décidons-nous délibérément de devenir autre, ou ne sommes-nous jamais que transformés par l'influence du monde en perpétuel devenir ?

Peut-on se passer de maître ?

Le disciple réclame son maître, qui lui transmet ses connaissances. Tout élève veut qu’on l’élève, avoir une loi qui le cadre. Jusqu’à ce que l’élève dépasse le maître...

“Le sens a-t-il un sens ?”

Pierre Dac donne trois réponses à cette question -qu'il ne se pose pas :

La vie a trois sens : le sens unique, le sens giratoire et le sens interdit.

Sans blague, rien n’a de sens. C’est en ce sens, justement, que tout est intéressant. Parce que tout est absurde, l’absurde même provoque la raison, requise quand toute chose paraît incohérente sans justification. Des personnes sensées comme vous et moi (quoique... 8-), s’interrogeant sur le sens du sens, insultent la raison en osant supposer que le sens même puisse ne pas avoir de sens : c’est admettre que l’arbitraire puisse régner, quand la raison prétend tout justifier. Oser cela, c’est considérer que “le bon sens”, “le sens des valeurs”, “le sens de la vie”, les cinq sens, le sens d’un trajet, le sens des mots lui-même, sont arbitraires.

La vie vaut-elle la peine d’etre vecue ?

On naît dans la douleur, on vit une enfance parquée, l’adolescence est une crise, l’adulte travaille pour vivre, la vieillesse est une dégénérescence, et il faut de surcroît se taper des maladies, des accidents et drames divers -sans compter le pire des maux : l’homme lui-même, cruel, se dévalorisant, se faisant la guerre... tout cela en vaut-il bien la peine ?