Dans le cadre de la journée mondiale de la philosophie 2008, l'UNESCO a organisé un colloque sur les nouvelles pratiques philosophiques ; une partie était consacrée à ces nouvelles pratiques dans le monde de l’entreprise. Voici le compte-rendu de mon intervention.

Je vais commencer par me présenter, pour que vous sachiez d’où je vous parle, ce que je suis, et ce que je ne suis pas.
Puis je compte rapidement décrire quelques actions que l'ANACT (Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail) m'a proposé de mener pour des entreprises en tant que philosophe : animation de rencontres entre partenaires sociaux, problématisation philosophique ouvrant des débats sur la valeur-travail, le sens du travail et ses raisons d'être dans des cadres où l'aspect « intellectuel » du travail est peu considéré. Je veux montrer quel rôle j'ai joué, en tant que philosophe, animateur de débat et médiateur entre les partenaires sociaux.
Puis je développerais une rapide réflexion sur le rôle du philosophe dans l'univers impitoyable du capitalisme : est-il encore philosophe ? Peut-il ou doit-il rester neutre ? Est-il utile ? Rapporte-t-il ? Qu'attend-on de lui ? Doit-il répondre à ces attentes ? S'agit-il de prostituer la philosophie -vendue au capital ? au travailleur ? ou de la rendre (enfin) utile ?