Connais-toi toi-même : on oublie souvent que cette injonction placée sur le fronton du temple de Delphes était suivie de …et tu connaîtras les dieux : vaste programme !

La reconnaissance est l’enjeu des pages qui suivent. Ce qui est en jeu : votre valeur. Ce que vous valez, voire combien vous valez, aux yeux d’autrui comme aux vôtres. Vaste programme…

Vous reconnaissez-vous vous-même(s) ? Comment faites-vous ? Comment peut-on se reconnaître ? Être reconnu ? Posons encore et encore la fameuse question philosophique : qui suis-je ? Et qui est l’autre ? Il s’agit de savoir ce qu’il reconnaît de vous, et ce que vous reconnaissez de lui.

Vous (re)connaissez-vous ? Permettez que j’en doute : je ne suis pas certain que vous ayez pris le temps de faire connaissance. C’est étonnant, scandaleux même. Ce temps vous manque, quand bien même il est indispensable. Vous, qui prenez soin d’autrui, manqueriez pourtant de temps pour être en relation (c’est-à-dire être humain) !? Je n’en crois pas mes mots : comment puis-je avoir l’audace de vous dire cela du haut de mon incompétence (de philosophe grassement payé pour vous provoquer) : ne travaillez-vous pas ensemble, ô soi-niants ?

Accordez vous le droit d’être ensemble : par exemple celui-qui-soigne et celui-qui-compte doivent se serrer la main, cesser de se tourner le dos en répétant qu’ils n’ont pas les mêmes valeurs. Ils sont Hommes, partie prenante d’un même organisme qui doit se reconnaître lui-même. Il est temps de faire se rencontrer tous ces beaux mondes, main-tenant.

Posons enfin le problème de votre rôle (donc de votre existence, rien que cela : on est ce qu’on fait), viiiite, parce que faute de vous présenter respectueusement vous commencez à geindre : « je bosse comme un malade et je ne suis pas reconnu » hurlez-vous !? Irrecevable : vous n’avez pas le temps d’être malade, vous avez trop de travail !