PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

CESARIENNES. L'Humanité éventrée.

L'augmentation inquiétante du nombre de césariennes oblige à poser une question qui dérange : la césarienne de convenance est-elle convenable ? La mère sait-elle ce qu'elle y risque, elle et l'enfant ? Le soignant sait-il qu'il peut s'y perdre ?

LA MEILLEURE DES MACHINES NE VAUT PAS UNE POITRINE !

Le bébé prématuré, «malade», est encore trop souvent traité comme un paquet d’organes déterminables, comme un objet plutôt qu'une personne. Or cet être est conscient, sensible : le soigner peut consister à l’apaiser, à le soulager -comme tout être humain. La «méthode kangourou» suggère de donner aux bébés prématurés une chaleur humaine plutôt qu’artificielle. Elle se présente comme une alternative de l’incubateur pour prévenir les troubles liés à la prématurité. En recréant une véritable écologie relationnelle, elle propose autre chose que le monde agressif et hostile des soins intensifs au nouveau-né.

PEUT-ON SE SATISFAIRE DU NÉCESSAIRE ?

Peut-on se satisfaire du nécessaire ?
Le mot nécessaire est ambigu, déjà paradoxal. Il est nécessaire à un citoyen français d’avoir un compte en banque pour travailler, ou toucher des aides sociales ; il est ‘’nécessaire’’ à un lycéen d’avoir un téléphone mobile...?
Au sens strict, ce qui est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être : la loi de la pesanteur par exemple, est nécessaire. Il est nécessaire qu'un objet lancé en l'air retombe. Soit. Quel rapport avec notre question ? Que vient faire la satisfaction ici ? Elle propose de mêler la morale à un déterminisme naturel : il s'agit de faire de nécessité vertu. Par exemple il est nécessaire que les êtres vivants meurent. mais va-t-on s’en satisfaire quand un proche décède ? Il le faut bien : on s’y résigne donc. Est-il satisfaisant que les choses soient ce qu’elles sont ? La question peut sidérer celui qui observe le monde avec détachement. Il n’est pas vraiment satisfaisant que deux et deux fassent quatre : c’est un fait avéré, indépendant de nos désirs et de nos besoins, on doit l’accepter.
Le réel problème de la nécessité ne se pose vraiment que dans le sens le plus courant du mot, qui désigne ce dont on ne peut pas se passer, ce qui est absolument requis pour obtenir quelque chose. Ainsi le nécessaire de survie est indispensable pour ne pas mourir. Voyons enfin ce que la question présuppose : à quoi donc est nécessaire ce dont on peut se satisfaire ? Pourra-t-on se satisfaire de ce qui est seulement nécessaire à notre vie, se contenter d’avoir des organes qui fonctionnent par exemple ? Ou pourra-t-on réclamer disposer du nécessaire pour bien vivre : non seulement être vivant, mais éprouver du bien-être ? Le paradoxe est dans cette ambivalence, avec pour enjeu la liberté de se résigner ou de vouloir toujours plus. S’il est nécessaire d’augmenter ses capacités d’agir, pour jouir davantage et mieux profiter des saveurs de la vie, ce “nécessaire” réclamera des progrès incessants, on sera toujours en quête de nouveautés, et ne pouvant pas s’arrêter de vouloir plus et mieux, on ne sera jamais totalement satisfait ! Peut-on borner ses désirs quand l’essence du désir semble être de toujours poursuivre le meilleur ?