PhiloVIVE ! La philosophie orale et vivante

 

Flamber sa vie

Il y a ceux qui consomment, et ceux qui (se) consument. Les aventuriers sauvages brûlent leur vie, “claquent” tout ce qu’ils peuvent, grillent des voitures et tout espoir, puis s’éteignent bientôt pour n’avoir cherché qu’à “mettre le feu”. Vanité : les juges à la froide raison condamnent les “têtes brûlées”. Quand l’argent brûle les doigts, la vue devient courte, comme la vie. Il n’est pas certain que la vie vaille plus par sa durée que par ce qu’on en fait. Faut-il la miser, la jeter au feu, pour qu’elle vaille ? Faut-il accuser ceux qui s’économisent, d’être de petits joueurs refroidis, presque morts déjà, faute d’être prêts à se brûler les ailes ?

“JE est un autre”

Je est je, et rien d’autre, non ? Sujet étrange donc, mais peut-être à juste titre, si je dois moi-même me considérer comme un étranger.

Si tu peux

Tu seras débateur, mon frère !

“Suis-je la mère de mes enfants ?”

On n’est pas mère parce qu’on a fait naître : on le devient, en adoptant ses propres enfants. Accoucher ne suffit pas : il faut encore assumer un rôle tout autre que celui de génitrice. Et ce rôle n’est pas seulement différent, il est aussi contradictoire : l’enfant n’est plus “la chair de ma chair”, “le fruit de mes entrailles”... mais une personne à part entière, un autre humain, déjà mystérieux, presque étranger, inconnu surgissant là où il n’était pas attendu. “Mais qui m’a donné cet enfant ?”