La France n'a pas perdu une bataille. Nous pleurons nos morts. Pas notre défaite. Une bataille rangée est, justement, rangée. Dans une bataille, deux ennemis se font face. Courageusement. Ce vendredi 13 novembre 2015, des humains dansaient au Bataclan, quand, dans leur dos, des fous armaient leurs kalachnikovs. Il n'y a pas eu bataille mais tuerie. Des hommes ne se sont pas battus, non. Des citoyens ont été abattus. Par surprise. Sans raison ni semonce. Par des fous furieux (pas des soldats, non : des soldats appartiennent à un Etat, un vrai). Leur problème psychiatrique n'est pas politique. Ils ont été manipulés par des marionnettistes se prétendant politiques. Les manipulateurs eux-mêmes seraient surpris d'apprendre que la politique, étymologiquement, est le pouvoir exercé par et pour le citoyen.